En Italie, un joueur de foot suspendu pour blasphème après avoir insulté Dieu et la Vierge Marie

Rolando Mandragora va manquer le prochain match de son équipe. La ligue italienne de football a lu sur ses lèvres des insultes mentionnant Dieu et la Vierge Marie !

En France, où le délit de blasphème n’est qu’un vœu pieux nourri par quelques intégristes, l’événement paraît surréaliste. Et pourtant : de l’autre côté des Alpes, un footballeur a été condamné par les instances pour avoir tenu des propos visant Dieu et la Vierge Marie. Il s’agit de Rolando Mandragora, un joueur de 21 ans évoluant au club d’Udinese. La scène en question était passée totalement inaperçue le dimanche 26 août, jour du match entre l’Udinese et la Sampdoria de Gênes, remportée par le club du Frioul (1-0). Mais le jeune milieu de terrain a été rattrapé par la patrouille.

Lecture labiale

La ligue de football italienne (Lega Série A) a rendu ce mardi 28 août son rapport disciplinaire, et infligé un match de suspension à Rolando Mandragora pour « propos blasphématoires ». L’Italien manquera la rencontre de son club, ce dimanche, contre la Fiorentina. Les circonstances de la décision sont particulièrement surréalistes : la ligue a visionné des images diffusées à la télévision italienne, et lu sur les lèvres de Mandragora ! On aperçoit le footballeur proférer quelques jurons en italien : « Porca madonna vaffanculo dio cane » semble pester le milieu de terrain, comparant la Vierge Marie à un porc, et Dieu à un chien. Le constat « ne souffre d’aucun doute », ont conclu les instances de la Série A.

La décision a de quoi surprendre. Les insultes prononcées sont très courantes en Italie, notamment le « dio cane » (« Dieu est un chien ») , qui peut être rapproché du « Bon Dieu » français. La décision de la ligue a fait réagir l’entraîneur de l’Udinese, Daniele Prade, qui a estimé que son joueur « méritait tout au plus un avertissement ». D’autres joueurs de football ont déjà été suspendus pour blasphème en Italie : Nicola Pozzi, attaquant de la Sampdoria, pour un « porco dio » (« porc de Dieu ») lâché en 2010 ; ou l’attaquant français Jérémy Ménez, qui a loupé un match en 2015 alors qu’il jouait sous les couleurs du Milan AC.

Un rapport rendu en 2017 par une agence fédérale américaine, l’USCIRF, a recensé 71 pays punissant le blasphème dans le monde, à des degrés divers : au Pakistan, il peut être puni de mort ! En Italie, le code pénal punit toute personne qui « blasphème publiquement par des invectives ou des paroles outrageantes contre la divinité ». A l’opposé, la France est l’un des premiers pays à avoir supprimé ce délit, dès 1881. Et a depuis développé une forte tradition de caricature des icônes religieuses, Charlie Hebdo en est témoin.

 

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