Vive passe d'armes entre Erdogan et Netanyahou au sujet des heurts meurtriers à Gaza

Le Premier ministre israélien a rejeté les «leçons de morale» du président turc, qui avait condamné Tsahal après la mort de 16 Palestiniens dans des affrontements entre Gaza et Israël. Recep Erdogan a qualifié le dirigeant israélien de «terroriste».

Le torchon brûle entre le Premier ministre israélien et le président turc. Le 1er avril, ce dernier, Recep Tayyip Erdogan, a lancé à l'adresse de Benjamin Netanyahou, dans un discours télévisé devant ses partisans à Adana (sud de la Turquie) : «Hé Netanyahou ! Tu es un occupant ! Et c'est en tant qu'occupant que tu es sur ces terres. En même temps, tu es un terroriste.»

Plus tôt dans la journée, le Premier ministre israélien avait lancé, sur Twitter, et sans donner plus de détails : «L'armée la plus éthique du monde n'a pas de leçons de morale à recevoir de la part de celui qui bombarde des civils sans discernement depuis des années.»

La veille, le président turc Recep Tayyip Erdogan, au cours d'un discours télévisé à Istanbul, avait condamné fermement l'administration israélienne «pour cette attaque inhumaine». «Est-ce que vous avez entendu ceux qui nous critiquent à cause de notre opération à Afrin proférer la moindre objection notable au massacre commis par Israël à Gaza hier ?», avait-il poursuivi, s'adressant à des membres de son parti (AKP).

Le 30 mars, des dizaines de milliers de Palestiniens ont afflué vers la barrière entre Gaza et Israël au premier jour de «la marche du retour». Cette protestation, censée durer six semaines, vise à réclamer le droit au retour des Palestiniens qui, par centaines de milliers, avaient été chassés de leurs terres ou avaient fui lors de la guerre ayant suivi la création d'Israël en 1948.

Ce jour-là, au moins 16 Palestiniens qui s'étaient approchés de la clôture ont été tués par des tirs israéliens, et plus de 1 400 blessés ont été recensés, selon le ministère de la Santé dans la bande de Gaza.

Israël défend ses militaires

Israël a défendu son armée qui, selon elle, a tiré contre des manifestants menaçants qui lançaient des pierres et des cocktails Molotov sur les soldats, ou tentaient d'endommager la clôture et de s'infiltrer en Israël.

«Bravo à nos soldats», a ainsi fait savoir Benjamin Netanyahou dans un communiqué, le 31 mars. «Israël agit avec fermeté et détermination pour protéger sa souveraineté et la sécurité de ses citoyens», a-t-il ajouté.

Les Palestiniens accusent Israël d'usage disproportionné de la force et des organisations de défense des droits de l'Homme ont questionné la nécessité de ces tirs à balles réelles.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, ainsi que la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini, ont réclamé une «enquête indépendante» sur l'usage par Israël de balles réelles, une demande aussitôt rejetée par l'Etat hébreu.

 

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